En 1870 la durée du service militaire est de cinq ans et, si on tire un mauvais numéro, depuis la loi du 26 avril 1855 on ne peut plus se faire remplacer ; mais on peut être dispensé du service moyennant le versement d’une exonération qui atteint 2500 Fr. et qui est reversée à des militaires de métier.
Comme tout le monde n’a pas à sa disposition une pareille somme, on voit fleurir toute sorte d’assurances qui garantissent de payer le montant de cette exonération en cas de tirage d’un « mauvais numéro ». Et les compagnies d’assurances ne se font pas faute de multiplier les publicités dans les journaux comme celles-ci qui sont à la queue leu leu en page quatre de La Liberté de Montpellier du 8 février 1870, où, logiquement c’est la classe 1869 qui est mentionnée, le service s’effectuant l’année suivant celle des vingt ans du conscrit :
On voit même un notaire se mêler de la partie et proposer ses services dans le numéro du 16 février :
Et les assurances poursuivent leur publicité :