Faire passer de la viande de cheval pour celle d’un autre animal, cela vous rappelle sûrement un scandale récent autour de plats industriels, mais le procédé n’est pas nouveau, comme en témoigne Le Petit Niçois dans un article du 28 mai 1883. À noter, le rôle joué par ces « deux employés d’octroi », qui ne veillent pas aux portes de Nice mais inspectent les boucheries.
« Viande de cheval. — Dans la matinée d’hier, deux employés d’octroi, en faisant une visite dans les boucheries, ont reconnu dans le magasin de viande de première catégorie, situé rue Droite tenu par la nommée P… C…, des morceaux de viande de… cheval, exposée en vente. Ils ont rapporté procès-verbal contre cette commerçante, trop peu scrupuleuse à l’encontre du public
Cette marchandise, chevaline, a été saisie. »